Connaître la vérité à tout prix. Les recherches scientifiques ont essayé de mieux connaître le fonctionnement des menteurs pour mieux les débusquer, et la génétique permet aujourd’hui de savoir si l’on a été cocu ou non. Dans le cadre judiciaire ou pour les affaires privées, les progrès scientifiques révèlent les secrets auparavant bien gardés.
Le détecteur de mensonges
Prouver qu’une personne est en train de mentir en observant ses changements physiologiques est une méthode déjà ancienne. En Chine depuis il y a environ 2000 ans, on faisait avaler des grains de riz aux accusés pour identifier ceux qui avaient la bouche asséchée, donc menteurs. Cette même technique a été pratiquée au Moyen Âge avec de la farine. Puis l’italien Cesare Lombroso invente en 1885 un appareil qui mesurait la pression sanguine pour détecter les mensonges, c’était la première méthode scientifique. Le détecteur de mensonges de nos jours est appelé polygraphe. Il réunit plusieurs appareils mesurant les réactions psychophysiologiques de la personne interrogée.
La fonction de base d’un polygraphe est de repérer les symptômes d’anxiété que le mensonge provoque. Relié à des électrodes, le suspect est soumis aux mesures réalisées par la machine. La pression artérielle, le rythme cardiaque et respiratoire, le diamètre pupillaire, la température corporelle et la conductivité de la peau sont ainsi mesurés. On commence l’interrogatoire par des questions portant sur des informations générales et on enregistre les mesures obtenues. Puis on pose les questions liées à l’enquête et on compare les mesures enregistrées. La peur accélère le pouls, intensifie la respiration et fait augmenter la conductivité électrique de la peau. Ce, parce que la glande sudoripare fabrique plus de sueur.
Malgré le fait que le détecteur de mensonges se sert des recherches scientifiques avancées, sa fiabilité ne fait pas encore l’unanimité. La Justice française n’y accorde aucune valeur de preuve. Utilisée comme méthode interrogatoire régulière aux États-Unis depuis 1939 et en Belgique depuis 2001, cette technique donne des indications aux enquêteurs et aux magistrats. Elle procure des pièces de dossier au tribunal, mais les résultats ne sont pas considérés comme des preuves.
Test ADN, méthode d’identification irréfutable
L’analyse ADN est connue pour son utilisation comme test de paternité ou test d’infidélité, mais également pour identifier des maladies génétiques ou pour rechercher ses ancêtres. Avant ces usages dits récréatifs, l’ADN était d’abord un outil pour identifier les criminels. Le test ADN a été utilisé pour la première fois en 1987 en Angleterre pour identifier le meurtre d’une jeune fille violée. De nos jours, il profite encore à la police scientifique.
La méthode d’identification par l’ADN est découverte en 1985. Sa structure a été démontrée en 1953. L’ADN, acide désoxyribonucléique, est une très longue molécule supportant l’information génétique. Contrairement à l’empreinte digitale qui se définit seulement par les doigts, l’intéressé peut se faire prélever du sang, de la salive, des poils ou des sécrétions sexuelles pour établir son identité génétique. En France, ce genre de données est stocké au FNAEG, Fichier national automatisé des empreintes génétiques. Ce fichier sert à faciliter l’identification et la recherche des auteurs d’infractions à l’aide de leur profil génétique, et des personnes disparues à l’aide du profil génétique de leurs descendants ou de leurs ascendants. Plus de détails sur generationadn.com